• Les Gemmes, compagnie de théâtre fondée en 2001
    à Saint-Étienne, qui a pour objet le développement culturel par la création
    et la diffusion de spectacles. Installée depuis 2005 en Auvergne,
    elle se distingue par des créations originales mêlant théâtre, vidéo, graff,
    musique, danse ou performance. Chaque création est une occasion d'inviter
    de nouveaux artistes. 

     Ses créations s’ouvrent également aux actions culturelles
    en lien avec les spectacles, ce qui permet, par le biais de la formation,
    de rencontrer un plus large public.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • LA MORSURE DU POÈTE … interprété par … Julie BINOT

    un spectacle de poésies mises en JEU FEU

    en chansons

                                                      Pessoa

     

     Vercey

    Char ? Prévert ?

    Hans Magnus Entzenberger

    Yeats

    Lautréamont ? Césaire

     

     

    « La poésie est un luxe nécessaire !  » 

    Théophile Gautier

     

    « Et ce que ferait ainsi, dans l’ensemble de son œuvre, avec tous ses drames, avec toutes ses poésies, avec toutes ses pensées amoncelées, le poète, ce philosophe, cet esprit, ce serait, disons-le ici, la grande épopée mystérieuse dont nous avons tous chacun un chant en nous-mêmes, dont Milton a écrit le prologue et Byron l’épilogue : le Poème de l’Homme. »

    Victor Hugo («Les rayons et les ombres, Préface)

    « Je ne suis rien

    Jamais je ne serai rien.

    Je ne puis vouloir être rien.

    Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde. »

    Fernando Pessoa 

    Dans ce tour de chants ‘entre autre parlés’ se côtoieraient des lumières, des fantômes – vidéos- du bleuf (guitare classique), des apparitions/disparitions… Il s’agirait de créer un écho -moderne ?- venu des gouffres sombres du passé dans le fatras sonore des sons d’aujourd’hui, à peine, de susurrer aux âmes couillues de , murmurer aux quatre points cardinaux, aux quatre vents, aux quatre sœurs du docteur, des moqueries à contre courant des , de la poésie politique, classique ou con /tempo /reine

    du temps à perdre, un spectacle pour rien, ne pas être seul chez soi le soir même en compagnie de son Water ego Un souffle profond qui remuerait les eaux vives du désir

     

     

     

     

     

     

     

    LA MORSURE DU POÈTE

    - la forme/

    Dans ce spectacle onirique, où se côtoie le drame et le rire

    CANDDY, une cruche, grosse et grande fille naïve, évolue dans son monde et offre malgré elle, de façon très maladroite et limitée, son goût pour la poésie.

     

    La vie […] : une fable

    Racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,

    Et qui ne signifie rien. Shakespeare MACBETH.

    Interprété et conçu par Julie Binot, avec des textes de Yeats, Pessoa, Labou Tansi, Tardieu, Desnos, Césaire, Aragon, Prévert, Hugo

    et quelques autres… ou pas

     

    durée : 1h20

    Photos : Jan Saudek.


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  • De qui sommes-nous les abeilles ? 

    de Dorothée Zumstein

    mise en scène : Julie Binot

    collaboration à la mise en scène : Éric Massé et Dorothée Zumstein

    avec Patrick Gay Bellile (Alias), Emmanuel Chanal (Phénix), Gilles Chabrier (L’inconnu), Julie Binot (Nécrose, doublée par Camille Rutherford)

    création lumière : Rosemonde Arrambourg

    création sonore :  Marc Chalosse

    durée : 1h15

     

    L’artiste doit se soumettre à la nécessité de « s’inventer un personnage ». En échange de la reconnaissance, il doit œuvrer à la fois dans l’ombre et en représentation, comme un papillon épinglé dans une vitrine lumineuse. Tel est le point de départ de cette comédie macabre qui confronte deux créateurs que tout oppose, Nécrose et l’Inconnu, et deux marchands d’art, Alias — directeur d’une galerie parisienne — et Phénix. Ces derniers attendent l’artiste qu’ils exposent, dont le vernissage a lieu ce soir-là. Nécrose, trente ans, est « une aventurière du quotidien qui suit des inconnus dans la rue, et déconcerte ses interlocuteurs pour leur voler un secret, un regard, leur image ou leur âme et les épingler dans ses fameux Cahiers. » Or , ce soir-là, Nécrose brille par son absence. Pendant l’heure qui précède l’ouverture de la Galerie Alias, les deux hommes, inquiets de ne pas la voir arriver vont chercher dans les « Cahiers » constituant l’œuvre exposée des indices susceptibles d’expliquer sa soudaine disparition. Est-elle liée à sa rencontre avec l’Inconnu ? L’a-t-elle revu ? Au cours de cette heure précédant le « lever de rideau », nous découvrirons les troubles rapports qui unissent les quatre personnages, emprunterons des escaliers qui mènent à de sombres galeries et franchirons des seuils qui ne permettent pas le retour en arrière...

    Les Gemmes, implantés depuis 2004 enAuvergne, ont marqué le festival« à suivre... » 2006 avec Big Blue Eyes. Depuis, la compagnie constituée autour de Julie Binot, metteur en scène et comédienne, et de Marc Chalosse, compositeur, poursuit ses projets hybrides mêlant théâtre, musique et vidéo. Pour cette édition « à suivre... » elle crée De qui sommes-nous les abeilles ?, une nouvelle pièce de Dorothée Zumstein, déjà auteur de Big Blue Eyes.

    Cette fois encore l’écriture est vive et acérée, l’histoire mystérieuse et drôle, servie par une dramaturgie implacable. Nous quittons la noirceur du nord de l’Angleterre pour une satire qui épingle les vanités de l’art contemporain parisien. Julie Binot n’est plus seule en scène. Trois acteurs de la région l’accompagnent dans cette aventure : Patrick Gay Bellile, Emmanuel Chanal et Gilles Chabrier. Le metteur en scène Éric Massé, déjà connu pour avoir présenté une création lors de la seconde édition « à suivre... »puis dans les saisons suivantes de la Comédie, collabore aux côtés de Dorothée Zumstein à la mise en scène et à la direction d’acteurs.

    production compagnie Les Gemmes

    coproduction ville d’Issoire et la Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale, 2007/2008.

     


  • Portrait des gens d'ici ____________________________

       

    Mise en scène, interviews, performance d’acteur : Julie Binot

    Conception artistique : Julie Binot et Marc Chalosse

    «Rien en dehors du personnage. Le paysage n’est et ne devrait être qu’accessoire.»

    Henri de Toulouse-Lautrec

    LE PROJET

    ...est une moisson de visages et de paroles témoignant d’histoires vécues ou rêvées, qui créent le diaporama ludique et atypique d’un territoire, d’un événement, d’une saison ou d’une soirée.

    D’abord il y a les interviews, filmées en vidéo dans l’espace réel et intime des personnes interviewées.

    Les thèmes (chansons d’enfance, rêves, vie quotidienne, histoires familiales...), sont choisis en collaboration avec les organisateurs d’une manifestation, d’un lieu.

    Dans un deuxième temps, le film est projeté en public sur grand écran et «théâtralisé» par la performance d’un acteur.

    Collecte de mémoires, d’émotions et de singularités, en deçà du spectaculaire mais au coeur d’un échange «extra-ordinaire».

     

    «Partager l’art de la scène, le plaisir du théâtre, le goût populaire de voir jouer ou de jouer.»

    Jean Vilar, De la tradition théâtrale.

     

    QUELS PORTRAITS ?

    Les personnes interviewées sont soit directement concernées par le thème choisi (les abonnés d’un théâtre pour une ouverture de saison, les bénévoles des médiathèques pour une Communauté de Commune...) soit prises au hasard parce que résidentes sur le territoire.

    Pour que le panorama des portraits soit le plus large possible, tous âges, sexes et milieux confondus sont représentés depuis les «officiels» (maire, député, directeur d’école) jusqu’aux particuliers.

    Les interviews sont réalisées par une comédienne. Le ton n’est pas journalistique mais confidentiel.

    Le cadre est généralement défini comme suit : plan américain, questionnaire identique pour tous.

    Deux cas de figure :

    1/ Tournage chez les particuliers : il s’agira d’abstraire le décor familier de l’habitat pour se concentrer sur l’interviewé. Ne pas se perdre dans les détails du mobilier, mais plutôt dans les sillons, les contours d’un visage, dans le vibrato d’une voix, dans la chaleur d’un sourire...

    2/ Tournage sur un lieu public (médiathèques, mairies, écoles...) : à contrario, le lieu sera présent et identifiable dans le cadre de façon à le faire découvrir aux spectateurs.

    La projection du vidéorama est présentée comme un spectacle dont les principaux acteurs sont les personnes interviewées. L’actrice en performance, donne en quelque sorte la réplique aux portraits, joue avec l’aise ces personnages pour les amener à libérer une parole intime sur un sujet précis.

     

    ORGANISATION DES INTERVIEWS, DÉRUSHAGE ET MONTAGE

    Les interviews sont réalisées sur un territoire donné pendant une semaine, chacun d’une durée de 15 minutes (montage, interview et démontage). Idéalement, un rendez-vous est pris en amont pour préparer la rencontre (écoles, associations, mairies, etc.)

    Pour un vidéorama de 30 portraits, environ 50 personnes sont interviewées.

    Au final, la projection dure entre 30 à 45 minutes.

    Montage : 4 jours pour la vidéo, 3 jours pour le son.

    1 jour de montage du dispositif sur place avec répétition de l’acteur.

    Le montage (son et images) permettra de sélectionner les meilleurs clichés et enregistrements sonores, et de soigner les enchaînements qui seront présentés lors de l’installation/performance du diaporama sur le lieu de la manifestation.

     

    LA DÉMARCHE

    J’habite dans un petit village d’Auvergne, au Vernet-Sainte-Marguerite.

    L’accueil des habitants est chaleureux, sincère, amical et me touche profondément.

    Nous faisons chaque jour un peu plus connaissance. Et c’est de cette connaissance qu’il s’agit dans le projet des portraits. C’est elle qui me donne envie d’aller à la rencontre, et de raconter à mon tour, à ma façon, les histoires de l’un, le détail des souvenirs de l’autre, les fragilités, les peurs et les joies qui nous rassemblent.

    Le climat d’insécurité dans lequel le monde des médias veut nous faire vivre à travers la peur du religieux, la peur de l’étranger, la peur du policier, la peur du temps qui passe, la peur de perdre son travail, réduit nos vies à exulter avec une permission.

    Tout symbole a une chair, tout songe une réalité dira MILOSZ dans «L’Amoureuse Initiation» ; alors qu’en est-il de la beauté, de la rêverie, de la sagesse des nations, de la fraternité, de l’infinie joie de nos imaginaires ? Qu’en est-il de ce que nous vivons jours après jours et sans la théorie des spécialistes savants qui expliquent et classifient nos moindres faits et gestes pour leur donner un sens, un motif, une raison ?

    Qu’en est-il de ce que vivent les gens sans le prisme télévisuel de la «réalité-spectacle» mais de chez eux, tranquillement, quelles histoires veulent-ils bien raconter et partager ?

    Qu’on puisse se reconnaître dans les choses, ça, c’est la chaleur dans les yeux et le contraire des deux doigts qui s’y enfoncent comme des poignards.*

    Alors les chansons, les jeux, les rêves qui ont enchantés notre enfance, les anecdotes, les personnalités, les frissons qui ont marqué et grandit nos vies, et la nécessité qui fait le lieu : là derrière dans le noir d’encre la lueur d’un étang; là derrière au-delà des croix du cimetière, les Pyramides; à côté, dehors, l’arbre passe sous forme d’autocar. Transmettez le bruissement. Racontez l’horizon. Exercez-vous à transmettre - pour que la beauté chaque fois n’ait pas été rien. Racontez-vous les images qui donnent la vie.*

     

    * Julie Binot, comédienne, metteur en scène. (Vernet, le 22 février 2005)